STRASBOURG, 14 mars
-- Le Parlement européen a adopté le 12 mars à Strasbourg une
résolution sur le Tibet, proposée par un petit nombre d'eurodéputés
hostiles à la Chine. Confondant le bien et le mal, au mépris de l'histoire
et de la réalité, la résolution sur le Tibet demande au gouvernement
chinois d'"ouvrir un dialogue constructif pour parvenir à un accord
politique global" et de "considérer le Mémorandum sur une autonomie réelle
pour le peuple tibétain" avancé par le Dalaï-Lama. De telles demandes
reflètent en fait l'amnésie et l'ignorance d'un certain nombre
d'eurodéputés.
Il apparaît opportun de rappeler à ces eurodéputés
que, ces dernières années, le gouvernement central chinois a fait preuve
depatience et de sincérité dans ses nombreux contacts et son
dialogue avec les représentants du Dalaï-Lama, en revanche, le clan
du Dalaï-Lama n'a jamais cessé ses activités séparatistes. Par conséquent,
les contacts et le dialogue n'ont abouti à aucun résultat substantiel.
En fait, le Mémorandum sur une autonomie réelle pour
le peupletibétain brandi de toutes parts par le clan du Dalaï-Lama et
soutenu par la résolution du Parlement européen sur le Tibet,
viseune semi-indépendance, qui n'est autre qu'une indépendance
déguisée, en vue d'une indépendance totale du Tibet, ce qui va à
l'encontre de la Constitution chinoise et des intérêts fondamentaux
du peuple chinois. Un tel projet est donc rejeté catégoriquement par le
gouvernement central chinois.
Ces eurodéputés doivent savoir que le soutien à la
propositiond'"autonomie réelle" avancée par le Dalaï-Lama signifie le
soutienau rétablissement au Tibet du régime de servage féodal
caractérisépar la théocratie. Souffrant de l'exploitation économique, de
l'oppression politique et du contrôle spirituel par leurs
maîtres,les serfs et les esclaves qui constituaient près de 95% de la
population tibétaine avant la réforme démocratique au Tibet en 1959
étaient privés des libertés individuelles et des droits politiques
fondamentaux, ils n'avaient même pas le droit à la survie. Leur vie était
misérable.
Cette situation était presque comparable à celle de
la "période noire" de l'Europe médiévale : le pouvoir féodal et le
pouvoir religieux s'unissaient pour opprimer l'ensemble de la
population, enchaîner les esprits et entraver le progrès de la
science, ce qui explique la stagnation de l'Europe à cette époque.
Les eurodéputés qui prétendent militer pour les
droits humainsauraient-ils oublié cette histoire ? Pour quelles raisons
font-ilsdes reproches au gouvernement central chinois qui contribue au
développement économique et au progrès des droits humains au Tibet?
La résolution du Parlement européen sur le Tibet
suggère plusieurs recommandations injustifiées au gouvernement central
chinois, sans reprocher au clan du Dalaï-Lama ses activités
séparatistes ainsi que son incitation à la violence au détriment du
développement du Tibet.
Dès que le Dalaï-Lama brandit le fanion de
l'"autonomie réelle" ou de l'"autonomie culturelle", certains politiciens
lui font écho au Parlement européen. Ils ont pris l'habitude de
suivreles propos unilatéraux du Dalaï-Lama. Cette partialité et
subjectivité témoigne de leur traditionnelle attitude arrogante
vis-à-vis des pays en développement.
Nirj Deva, eurodéputé et président du Groupe
d'amitié UE-Chinedu Parlement européen, a indiqué le 12 mars que plusieurs
eurodéputés qui ont voté pour l'adoption de la résolution sur le
Tibet savent en réalité peu de choses sur l'histoire et la situation
actuelle du Tibet.
"Il y a plusieurs années, le Tibet était sous un
régime de servage féodal où des personnes appartenaient à d'autres. Le
gouvernement central chinois a libéré le peuple tibétain de la
féodalité", a-t-il noté.
"Le problème est que peu de gens se rendent compte
que le gouvernement chinois a beaucoup oeuvré pour améliorer la vie des
Tibétains", a indiqué M. Deva lors d'un entretien à l'agence Chinese media.
Il a aussi suggéré à certains eurodéputés de revoir à leurs préjugés selon
lesquels le gouvernement chinois détruit la culture et la religion
tibétaines.
De l'invitation au Dalaï-Lama à visiter le Parlement
européen en 2008 à l'adoption de la résolution sur le Tibet le 12 mars
2009,certains politiciens européens s'immiscent en public dans les
affaires intérieures chinoises et tentent d'internationaliser les
affaires tibétaines, en donnant un coup de fouet aux activités
séparatistes du clan du Dalaï-Lama.
Les relations sino-européennes ont de bonnes
assises, mais le problème du Dalaï-Lama constitue l'une des principales
entraves à leur développement ces dernières années et a provoqué le report
dusommet sino-européen l'an dernier. Grâce aux efforts déployés par
les deux parties, les relations entre la Chine et l'Europe ont fini
par se détendre, mais la dernière résolution du Parlement européen sur le
Tibet jette à nouveau de l'ombre sur le développement des relations
bilatérales.
Lors sa visite au siège de l'Union européenne au
début de cette année, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a mis
l'accentsur "le respect réciproque et l'égalité totale" entre la Chine et
l'Europe, en vue d'approfondir le dialogue sur tous les dossiers. La
Chine souhaite que le Parlement européen respecte les principesdu droit
international, considère les intérêts fondamentaux des relations
sino-européennes, adopte une attitude impartiale et objective vis-à-vis de
l'histoire et du développement de la Chine,y compris le Tibet, pratique
vraiment "le respect réciproque", cesse son soutien aux activités visant à
diviser la Chine et apporte une contribution au développement des
relations bilatérales.
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