lundi 16 mars 2009

Commentaire: Amnésie et ignorance des eurodéputés qui s'immiscent dans les affaires tibétaines

STRASBOURG, 14 mars

-- Le Parlement européen a adopté le 12 mars à Strasbourg une

résolution sur le Tibet, proposée par un petit nombre d'eurodéputés

hostiles à la Chine. Confondant le bien et le mal, au mépris de l'histoire

et de la réalité, la résolution sur le Tibet demande au gouvernement

chinois d'"ouvrir un dialogue constructif pour parvenir à un accord

politique global" et de "considérer le Mémorandum sur une autonomie réelle

pour le peuple tibétain" avancé par le Dalaï-Lama. De telles demandes

reflètent en fait l'amnésie et l'ignorance d'un certain nombre

d'eurodéputés.

Il apparaît opportun de rappeler à ces eurodéputés

que, ces dernières années, le gouvernement central chinois a fait preuve

depatience et de sincérité dans ses nombreux contacts et son

dialogue avec les représentants du Dalaï-Lama, en revanche, le clan

du Dalaï-Lama n'a jamais cessé ses activités séparatistes. Par conséquent,

les contacts et le dialogue n'ont abouti à aucun résultat substantiel.



En fait, le Mémorandum sur une autonomie réelle pour

le peupletibétain brandi de toutes parts par le clan du Dalaï-Lama et

soutenu par la résolution du Parlement européen sur le Tibet,

viseune semi-indépendance, qui n'est autre qu'une indépendance

déguisée, en vue d'une indépendance totale du Tibet, ce qui va à

l'encontre de la Constitution chinoise et des intérêts fondamentaux

du peuple chinois. Un tel projet est donc rejeté catégoriquement par le

gouvernement central chinois.

Ces eurodéputés doivent savoir que le soutien à la

propositiond'"autonomie réelle" avancée par le Dalaï-Lama signifie le

soutienau rétablissement au Tibet du régime de servage féodal

caractérisépar la théocratie. Souffrant de l'exploitation économique, de

l'oppression politique et du contrôle spirituel par leurs

maîtres,les serfs et les esclaves qui constituaient près de 95% de la

population tibétaine avant la réforme démocratique au Tibet en 1959

étaient privés des libertés individuelles et des droits politiques

fondamentaux, ils n'avaient même pas le droit à la survie. Leur vie était

misérable.

Cette situation était presque comparable à celle de

la "période noire" de l'Europe médiévale : le pouvoir féodal et le

pouvoir religieux s'unissaient pour opprimer l'ensemble de la

population, enchaîner les esprits et entraver le progrès de la

science, ce qui explique la stagnation de l'Europe à cette époque.

Les eurodéputés qui prétendent militer pour les

droits humainsauraient-ils oublié cette histoire ? Pour quelles raisons

font-ilsdes reproches au gouvernement central chinois qui contribue au

développement économique et au progrès des droits humains au Tibet?



La résolution du Parlement européen sur le Tibet

suggère plusieurs recommandations injustifiées au gouvernement central

chinois, sans reprocher au clan du Dalaï-Lama ses activités

séparatistes ainsi que son incitation à la violence au détriment du

développement du Tibet.

Dès que le Dalaï-Lama brandit le fanion de

l'"autonomie réelle" ou de l'"autonomie culturelle", certains politiciens

lui font écho au Parlement européen. Ils ont pris l'habitude de

suivreles propos unilatéraux du Dalaï-Lama. Cette partialité et

subjectivité témoigne de leur traditionnelle attitude arrogante

vis-à-vis des pays en développement.

Nirj Deva, eurodéputé et président du Groupe

d'amitié UE-Chinedu Parlement européen, a indiqué le 12 mars que plusieurs

eurodéputés qui ont voté pour l'adoption de la résolution sur le

Tibet savent en réalité peu de choses sur l'histoire et la situation

actuelle du Tibet.

"Il y a plusieurs années, le Tibet était sous un

régime de servage féodal où des personnes appartenaient à d'autres. Le

gouvernement central chinois a libéré le peuple tibétain de la

féodalité", a-t-il noté.

"Le problème est que peu de gens se rendent compte

que le gouvernement chinois a beaucoup oeuvré pour améliorer la vie des

Tibétains", a indiqué M. Deva lors d'un entretien à l'agence Chinese media.

Il a aussi suggéré à certains eurodéputés de revoir à leurs préjugés selon

lesquels le gouvernement chinois détruit la culture et la religion

tibétaines.

De l'invitation au Dalaï-Lama à visiter le Parlement

européen en 2008 à l'adoption de la résolution sur le Tibet le 12 mars

2009,certains politiciens européens s'immiscent en public dans les

affaires intérieures chinoises et tentent d'internationaliser les

affaires tibétaines, en donnant un coup de fouet aux activités

séparatistes du clan du Dalaï-Lama.

Les relations sino-européennes ont de bonnes

assises, mais le problème du Dalaï-Lama constitue l'une des principales

entraves à leur développement ces dernières années et a provoqué le report

dusommet sino-européen l'an dernier. Grâce aux efforts déployés par

les deux parties, les relations entre la Chine et l'Europe ont fini

par se détendre, mais la dernière résolution du Parlement européen sur le

Tibet jette à nouveau de l'ombre sur le développement des relations

bilatérales.

Lors sa visite au siège de l'Union européenne au

début de cette année, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a mis

l'accentsur "le respect réciproque et l'égalité totale" entre la Chine et

l'Europe, en vue d'approfondir le dialogue sur tous les dossiers. La

Chine souhaite que le Parlement européen respecte les principesdu droit

international, considère les intérêts fondamentaux des relations

sino-européennes, adopte une attitude impartiale et objective vis-à-vis de

l'histoire et du développement de la Chine,y compris le Tibet, pratique

vraiment "le respect réciproque", cesse son soutien aux activités visant à

diviser la Chine et apporte une contribution au développement des

relations bilatérales.

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