PARIS, 12 mars
-- L'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science
et la Culture vient de publier la 3e édition du Rapport mondial
des Nations unies sur l'évaluation des ressources en eau, quelques jours
avant le Forum mondial de l'eau qui se tiendra à Istanbul du 16
au 22 mars.
En raison de la croissance démographique,
l'évolution des modes de consommation alimentaire ou encore les besoins
accrus en énergie, la demande en eau n'a jamais été aussi forte. Face à
des pénuries, une bonne gouvernance est "plus que jamais essentielle
àla gestion de l'eau", a souligné dans un communiqué le directeur
général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura.
Selon le rapport, certains pays atteignent déjà les
limites de leurs ressources en eau. Les effets attendus du changement
climatique devraient encore accentuer ce phénomène. Par ailleurs,
une compétition pour l'eau se dessine entre les pays, entre les
zones urbaines et rurales, mais aussi entre les différents secteurs
d'activité - qui risque de se traduire à l'avenir par unepolitisation plus
marquée des questions relatives à l'eau.
De nombreux pays ont déjà pris des mesures légales
pour protéger leurs ressources en eau, mais les réformes entreprises
n'ont guère porté leurs fruits jusqu'ici car les actions menées
restent trop souvent cantonnées au seul secteur de l'eau, déplore le
rapport, qui conseille aux décideurs dans les domaines
agricole,énergétique, commercial et financière de s'impliquer dans la
gestion de l'eau, afin de rendre les politiques plus efficaces.
Par ailleurs, le changement climatique pourrait
avoir un impacttrès important sur les ressouces en eau. En 2030, 47% de la
population vivra dans des régions déjà soumises à un fort stress
hydrique. En Afrique, entre 75 et 250 millions de personnes
serontconfrontées en 2020 à des pénuries croissantes liées au
changementclimatique, prévoit le rapport.
Selon les auteurs du rapport, les pays riches ne
sont pas les seuls à devoir investir dans le secteur de l'eau, parce que
"l'eauest l'une des questions clé, parmi d'autres, que les pays en
développement doivent leur aussi affronter".
Coordonné par le Programme mondial pour l'évaluation
des ressources en eau et publié tous les trois ans, le rapport
est le fruit du travail des 25 agences et entités des Nations unies
qui composent l'ONU-Eau, a indiqué l'Unesco dans un communiqué.
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