lundi 16 mars 2009

Publication du 3e Rapport mondial sur l'évaluation des ressources en eau

PARIS, 12 mars

-- L'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science

et la Culture vient de publier la 3e édition du Rapport mondial

des Nations unies sur l'évaluation des ressources en eau, quelques jours

avant le Forum mondial de l'eau qui se tiendra à Istanbul du 16

au 22 mars.

En raison de la croissance démographique,

l'évolution des modes de consommation alimentaire ou encore les besoins

accrus en énergie, la demande en eau n'a jamais été aussi forte. Face à

des pénuries, une bonne gouvernance est "plus que jamais essentielle

àla gestion de l'eau", a souligné dans un communiqué le directeur

général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura.

Selon le rapport, certains pays atteignent déjà les

limites de leurs ressources en eau. Les effets attendus du changement

climatique devraient encore accentuer ce phénomène. Par ailleurs,

une compétition pour l'eau se dessine  entre les pays, entre les

zones urbaines et rurales, mais aussi entre les différents secteurs

d'activité - qui risque de se traduire à l'avenir par unepolitisation plus

marquée des questions relatives à l'eau.

De nombreux pays ont déjà pris des mesures légales

pour protéger leurs ressources en eau, mais les réformes entreprises

n'ont guère porté leurs fruits jusqu'ici car les actions menées

restent trop souvent cantonnées au seul secteur de l'eau, déplore le

rapport, qui conseille aux décideurs dans les domaines

agricole,énergétique, commercial et financière de s'impliquer dans la

gestion de l'eau, afin de rendre les politiques plus efficaces.

Par ailleurs, le changement climatique pourrait

avoir un impacttrès important sur les ressouces en eau. En 2030, 47% de la

population vivra dans des régions déjà soumises à un fort stress

hydrique. En Afrique, entre 75 et 250 millions de personnes

serontconfrontées en 2020 à des pénuries croissantes liées au

changementclimatique, prévoit le rapport.

Selon les auteurs du rapport, les pays riches ne

sont pas les seuls à devoir investir dans le secteur de l'eau, parce que

"l'eauest l'une des questions clé, parmi d'autres, que les pays en

développement doivent leur aussi affronter".

Coordonné par le Programme mondial pour l'évaluation

des ressources en eau et publié tous les trois ans, le rapport

est le fruit du travail des 25 agences et entités des Nations unies

qui composent l'ONU-Eau, a indiqué l'Unesco dans un communiqué.

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