Par Silvia
MARCHETTI et WANG Xingqiao
ROME, 13 mars -- L'Italie, qui présidera le
G8 au cours du deuxième semestre de 2009, exercera son influence pour
accorder une priorité à l'Afrique lors du prochain sommet des
huitgrandes puissances mondiales, a indiqué Vincenzo Scotti,
sous-secrétaire d'Etat du ministère italien des Affaires étrangères.
L'Union africaine a été invité par l'Italie à
prendre partaux travaux de la deuxième journée du sommet du G8, aux côtés
des économies émergentes, selon le ministère italien des Affaires
étrangères.
Les thèmes prioritaires tels que l'eau, la sécurité
alimentaire,la santé, l'éducation et la paix seront évoqués lors du
prochain sommet du G8, a déclaré M. Scotti, dans une interview accordée à
l'agence Chinese media.
Inévitablement, tous ces thèmes sont "liés à celui
de la construction d'infrastructures", a indiqué M. Scotti.
Le "développement des infrastructures en Afrique"
était à l'ordre du jour du dernier sommet de l'UA tenu fin janvier à
AddisAbeba, en Ethiopie. Et les participants à une récente réunion du
Consortium pour les infrastructures en Afrique ont convenu
àRome que la double crise financière et économique aura un impact
sur les investissements dans ce secteur de l'Afrique.
Cette réunion a montré que la crise actuelle a
élargi le fossé dans le domaine des infrastructures en Afrique et
l'inefficacité dans les secteurs de l'énergie, des transports et des
technologiesde l'information et de la communications , a indiqué M.
Scotti.
"Et certains projets sont paralysés", a observé le
responsableitalien, citant la connexion des systèmes électriques entre le
Kenya et l'Ethiopie et la construction de l'oléoduc Kenya-Ouganda.
"Les investissements publics ne sont pas
suffisants", a indiquéM. Scotti.
Pour lui, il est clair que le problème des
infrastructures en Afrique ne sera réglé que par une utilisation plus
sélective de l'assistance officielle au développement, un recours plus
systématique au marché, au partenariat pubic-privé et au secteur
privé.
"Le gouvernement italien tend à offrir une
initiative de pilotage à la Banque africaine de développement, initiative
qui combine l'évaluation de risques et les mécanismes de contrôle de
risques, pour faciliter le flux de capitaux privé et la création
d'un partenariat public-privé", a révélé M. Scotti.
"Pour que l'Afrique bénéficie du redressement de
l'économie mondiale, qui viendra sûrement, la base d'une infrastructure
sainedoit être mise en place", a souligné Alex Rugamba, coordinateur
del'ICA.
L'ICA a pour objectif d'assurer la coordination et
la coopération entre Etats africains et d'améliorer les conditions
devie et le bien-être des Africains par la promotion
d'investissements dans la construction des infrastructures. Lancé en
2005 à l'issue du sommet du G8 en Grande-Bretagne, l'ICA sert d'une
plateforme pour aider à lever les barrières politiques et techniques dans
ce domaine.
La réunion
de l'ICA, parrainnée par le ministère italien des Affaires étrangères, a regroupé
de mardi à mercredi à Rome quelque80 délégués des
pays du G8, de plusieurs organisations
financièresinternationales et d'institutions panafricaines comme la Commission de l'Union
africaine.
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