DAVOS , 31 janvier -- Les
principaux membres de l'Organisation mondiale du commerce se sont
entendus pourdire qu'il est nécessaire d'organiser plus de réunions
ministérielles cette année afin de faire avancer les négociations
commerciales du cycle de Doha, a déclaré samedi la ministre suissede
l' Economie, Doris Leuthard.
"Probablement, une première réunion pourrait même
avoir lieu avant la réunion du G20 en avril", a indiqué Mme Leuthard après
une rencontre ministérielle informelle de 18 membres majeurs de
l'OMC en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial à
Davos.
Deux autres réunions ministérielles pourraient avoir
lieu en juin et juillet respectivement, a-t-elle ajouté au cours d'une
conférence de presse tenue conjointement avec le directeur généralde
l'OMC, Pacal Lamy.
M. Lamy a confirmé que davantage de réunions
ministérielles sont nécessaires pour réaliser une percée en 2009 dans le
cycle deDoha.
Selon Mme Leuthard, les ministres du Commerce
présents à la réunion de samedi sont tous d'accord pour dire que "le
commerce fait partie de la solution" à l'actuelle crise économique.
"L'ouverture des marchés est ce que nous pouvons
faire de mieux pour combattre la crise", a-t-elle souligné.
Les 18 membres de l'OMC participant à la réunion
informelle comprennent les Etats-Unis, l'Union européenne, le Japon,
l'Australie, le Brésil, l'Inde et la Chine, le Groupe des sept pays
les plus influents dans le cycle de Doha.
M. Lamy a averti que les défis sont toujours là pour
les négociations de Doha, notamment sur fond de tendance accrue du
protectionnisme à cause de la récession économique globale.
"Les ministres sont inquiets car ils sont sous la
pression intérieure politique et ce qu'ils entendent chez eux est que le
commerce doit aller aux toilettes", a-t-il indiqué.
"Laisser partir le commerce avec l'eau de bain est
une grande erreur L'ouverture du commerce n'est pas parmi les causes
dela crise", a-t-il souligné.
M. Lamy a aussi indiqué qu'un accord
commercial global aurait un effect multiplicateur pour réaliser un
redressement économique et donner la confiance au secteur privé.
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