DAVOS , 31 janvier
-- Conclure le cycle des négociations commerciales de Doha
constitue ce que les leaders de la planète peuvent faire de mieux pour
empêcher un retour destructeur au protectionnisme découlant de la crise
économique actuelle, ont déclaré samedi des responsables du commerce.
En parvenant à un accord commercial mondial, les
plus importantes économies du monde peuvent démontrer que leur
engagement à coopérer et à coordonner leurs efforts pour lutter
contre la crise n'est pas seulement une promesse vide de sens,
ontindiqué des responsables lors d'une session de la réunion
annuelledu Forum économique mondial.
"Cela enverra le signal que les gens se sont rendus
compte qu'il était nécessaire de faire cela ensemble en tant que part
deleur réaction à la crise", a indiqué le directeur général de
l'Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy.
Il a ajouté que toutes les indications qu'il avait
reçues démontraient que les leaders du G-20 prenaient au sérieux leur
engagement au cycle de Doha.
La ministre suisse de l'Economie Doris Leuthard a
fait écho à cette estimation, mais a également cité les importants
obstacles politiques à l'accentuation de la libéralisation du commerce
dans un contexte d'augmentation du chômage dans les pays développés
dans le monde.
"Nous aurons des débats acharnés dans mon pays sur
les moyens de soutenir le libre-échange alors que d'autres pays n'ont pas
de protections sociales", a-t-elle ajouté.
Concernant les négociations de Doha, M.Lamy a
exprimé son optimisme quant à une conclusion rapide des pourparlers si la
volonté politique nécessaire était au rendez-vous .
Il a estimé que 80% des termes d'un accord avaient
été fixés, bien que beaucoup de dossiers restent encore à résoudre, tels
que les subventions agricoles dans les pays développés, les
règlementsanti-dumping et les subventions industrielles.
Toutefois, la crise économique peut modifier le
calcul des certains pays développés concernant les coûts et les bénéfices
d'une proposition d'accord, a averti Mari Pangestu, ministre
indonésienne du Commerce.
Tandis que les réformes proposées en matière de
subventions agricoles et que les plafonds de droits de douanes sont
attractifspour les pays en développement, "d'autres choses doivent être
sur la table pour que les avantages soient suffisants pours nous",
a-t-elle affirmé.
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