vendredi 30 janvier 2009

L'Europe présente ses propositions en vue d'un pacte mondial sur lechangement climatique à Copenhague

BRUXELLES, 28 janvier -- La Commission

européenne a présenté mercredi ses propositions en vue d'un nouvel accord

mondial global et ambitieux pour lutter contre le changement

climatique, ainsi que les modalités envisageables pour son

financement.

Le nouveau pacte doit être conclu lors de la

conférence des Nations Unies qui se tiendra à Copenhague en décembre

prochain. Pour que la hausse des températures puisse être maintenue en

dessous de 2°C, il faudra que les pays industrialisés et les

institutions multilatérales accordent aux pays en développement

unsoutien financier bien plus important afin de les aider à

apporterleur contribution dans la lutte contre le changement climatique.



Pour que le seuil de 2°C ne soit pas dépassé, les

émissions mondiales doivent atteindre leur maximum avant 2020, puis être

réduites de plus de la moitié par rapport aux niveaux de 1990 d'ici

2050. Il faudra pour cela que les pays industrialisés comme les pays en

développement prennent les mesures qui s'imposent.

Les pays industrialisés doivent jouer un rôle moteur

et réduirecollectivement leurs émissions de 30% par rapport aux niveaux de

1990 d'ici 2020. L'UE a montré l'exemple en s'engageant à réduire

ses émissions de 30% si les autres pays industrialisés acceptent de

réaliser des réductions comparables et a déjà mis en place les mesures

nécessaires pour réduire ses propres émissions de 20%.

Les pays en développement, à l'exception des plus

pauvres, devraient, d'ici 2020, limiter la croissance de leurs émissions à

un niveau inférieur de 15 à 30% au niveau qui serait atteint dans le

scénario du statu quo.

L'accord de Copenhague devrait également prévoir un

cadre de soutien aux pays en vue de leur adaptation aux conséquences

inévitables du changement climatique. Afin d'atténuer le changement

climatique et de lever des fonds pour la lutte contre ce phénomène, l'UE

devrait s'attacher à mettre en place, d'ici 2015, un marché du carbone au

niveau de l'OCDE, en reliant le SCEQE à d'autres systèmes de plafonnement

et d'échange comparables.Ce marché serait ensuite étendu aux principales

économies émergentes d'ici 2020 en vue de créer un marché mondial du

carbone.

Le mécanisme de développement propre du Protocole

de Kyoto devrait être réformé. Pour les pays en développement avancés

et les secteurs économiques hautement compétitifs, ce mécanisme

serait progressivement remplacé par un mécanisme sectoriel d'octroi de

crédits carbone et par des systèmes de plafonnement etd'échange des

émissions.

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