BRUXELLES, 28 janvier -- La Commission
européenne a présenté mercredi ses propositions en vue d'un nouvel accord
mondial global et ambitieux pour lutter contre le changement
climatique, ainsi que les modalités envisageables pour son
financement.
Le nouveau pacte doit être conclu lors de la
conférence des Nations Unies qui se tiendra à Copenhague en décembre
prochain. Pour que la hausse des températures puisse être maintenue en
dessous de 2°C, il faudra que les pays industrialisés et les
institutions multilatérales accordent aux pays en développement
unsoutien financier bien plus important afin de les aider à
apporterleur contribution dans la lutte contre le changement climatique.
Pour que le seuil de 2°C ne soit pas dépassé, les
émissions mondiales doivent atteindre leur maximum avant 2020, puis être
réduites de plus de la moitié par rapport aux niveaux de 1990 d'ici
2050. Il faudra pour cela que les pays industrialisés comme les pays en
développement prennent les mesures qui s'imposent.
Les pays industrialisés doivent jouer un rôle moteur
et réduirecollectivement leurs émissions de 30% par rapport aux niveaux de
1990 d'ici 2020. L'UE a montré l'exemple en s'engageant à réduire
ses émissions de 30% si les autres pays industrialisés acceptent de
réaliser des réductions comparables et a déjà mis en place les mesures
nécessaires pour réduire ses propres émissions de 20%.
Les pays en développement, à l'exception des plus
pauvres, devraient, d'ici 2020, limiter la croissance de leurs émissions à
un niveau inférieur de 15 à 30% au niveau qui serait atteint dans le
scénario du statu quo.
L'accord de Copenhague devrait également prévoir un
cadre de soutien aux pays en vue de leur adaptation aux conséquences
inévitables du changement climatique. Afin d'atténuer le changement
climatique et de lever des fonds pour la lutte contre ce phénomène, l'UE
devrait s'attacher à mettre en place, d'ici 2015, un marché du carbone au
niveau de l'OCDE, en reliant le SCEQE à d'autres systèmes de plafonnement
et d'échange comparables.Ce marché serait ensuite étendu aux principales
économies émergentes d'ici 2020 en vue de créer un marché mondial du
carbone.
Le mécanisme de développement propre du Protocole
de Kyoto devrait être réformé. Pour les pays en développement avancés
et les secteurs économiques hautement compétitifs, ce mécanisme
serait progressivement remplacé par un mécanisme sectoriel d'octroi de
crédits carbone et par des systèmes de plafonnement etd'échange des
émissions.
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