NEW YORK , 29 décembre -- Le
secrétairegénéral de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé lundi la déclaration
immédiate d'un cessez-le-feu à Gaza, s'alarmant des souffrances
infligées aux populations civiles par les violences à grande échelle
dans le cadre de l'opération israélienne contre le Hamas, indique
l'ONU.
En réaffirmant sa condamnation des attaques à la
roquette par les militants du Hamas et "le droit d'Israël à se défendre",
il a condamné "le recours à la force excessif" par Israël à Gaza, lors
d'une conférence de presse à New York.
"Les événements effrayants qui se déroulent sur le
terrain, notamment leurs effets sur les enfants qui constituent plus de la
moitié de la population, me troublent particulièrement", a dit le
secrétaire général de l'ONU.
Il s'est dit aussi peiné des dommages infligés aux
locaux des Nations Unies ainsi qu'aux blessures infligées à son personnel
direct et associé.
"Tout cela doit s'arrêter. Tant Israël que le Hamas
doivent cesser leurs actes de violence et prendre toutes les mesures
nécessaires pour éviter les victimes civiles", a affirmé Ban
Ki-moon.
Il a regretté l'insuffisance de l'intervention
internationale et régionale pour encourager au dialogue. Il a exhorté les
ministres des affaires étrangères arabes, qui doivent se réunir
ensession d'urgence, à agir rapidement "pour mettre fin à
l'impasse".
Selon l'ONU, M. Ban a parlé avec de nombreux
dirigeants de la région ces derniers jours, notamment le Premier ministre
israélienOlmert et la ministre des Affaires étrangères israélienne Livni,
le président de l'Autorité palestinienne Abbas, le Président
égyptien Moubarak, le président syrien Assad, le Premier ministre
libanais Siniora, le Premier ministre de la Turquie Erdogan et le
secrétaire général de la Ligue arabe Moussa.
M. Ban a par ailleurs exhorté Israël à laisser
ouverts les points de passage afin de laisser passer l'aide
humanitaire.
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux
affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU,
JohnHolmes, également présent à la conférence de presse, a indiqué
qu'à l'heure actuelle on dénombrait 320 morts du côté
palestinien,dont au moins 62 femmes et enfants, et du côté israélien 2
morts du fait de tirs de roquettes.
"Ce ne sont que des chiffres temporaires", a-t-il
précisé.
"Cela montre que quelle que soit l'intention
d'éviter les victimes civiles, il est très difficile d'y parvenir dans un
environnement aussi densément peuplé que Gaza", a-t-il indiqué.
Selon Karen AbuZayd, la Haut Commissaire de l'Office
de secours et de travaux des Nations Unies pour les r éfugiés de
Palestine dans le Proche-Orient , le blocus antérieur à
l'opération militaire israélienne avait empêché tout stockage de
fournitures humanitaires sur place.
Elle estime que les destructions représentaient la
pire situation qu'elle ait jamais connue en huit ans sur place.
750.000réfugiés palestiniens dépendent directement de l'UNRWA pour leur
besoins en nourriture et près de 80% de la population palestinienne
dépend en partie de l'aide alimentaire distribuée par les agences
humanitaires.
Enfin, il ne reste plus qu'un jour et demi de
stock de carburant. La plus grave préoccupation est de savoir si
les hôpitaux pourront continuer à disposer d'électricité en
faisant fonctionner leurs générateurs, a expliqué Mme AbuZayd.
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