lundi 29 décembre 2008

Ban Ki-moon demande un cessez-le-feu immédiat à Gaza

NEW YORK , 29 décembre -- Le

secrétairegénéral de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé lundi la déclaration

immédiate d'un cessez-le-feu à Gaza, s'alarmant des souffrances

infligées aux populations civiles par les violences à grande échelle

dans le cadre de l'opération israélienne contre le Hamas, indique

l'ONU.

En réaffirmant sa condamnation des attaques à la

roquette par les militants du Hamas et "le droit d'Israël à se défendre",

il a condamné "le recours à la force excessif" par Israël à Gaza, lors

d'une conférence de presse à New York.

"Les événements effrayants qui se déroulent sur le

terrain, notamment leurs effets sur les enfants qui constituent plus de la

moitié de la population, me troublent particulièrement", a dit le

secrétaire général de l'ONU.

Il s'est dit aussi peiné des dommages infligés aux

locaux des Nations Unies ainsi qu'aux blessures infligées à son personnel

direct et associé.

"Tout cela doit s'arrêter. Tant Israël que le Hamas

doivent cesser leurs actes de violence et prendre toutes les mesures

nécessaires pour éviter les victimes civiles", a affirmé Ban

Ki-moon.

Il a regretté l'insuffisance de l'intervention

internationale et régionale pour encourager au dialogue. Il a exhorté les

ministres des affaires étrangères arabes, qui doivent se réunir

ensession d'urgence, à agir rapidement "pour mettre fin à

l'impasse".

Selon l'ONU, M. Ban a parlé avec de nombreux

dirigeants de la région ces derniers jours, notamment le Premier ministre

israélienOlmert et la ministre des Affaires étrangères israélienne Livni,

le président de l'Autorité palestinienne Abbas, le Président

égyptien Moubarak, le président syrien Assad, le Premier ministre

libanais Siniora, le Premier ministre de la Turquie Erdogan et le

secrétaire général de la Ligue arabe Moussa.

M. Ban a par ailleurs exhorté Israël à laisser

ouverts les points de passage afin de laisser passer l'aide

humanitaire.

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux

affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU,

JohnHolmes, également présent à la conférence de presse, a indiqué

qu'à l'heure actuelle on dénombrait 320 morts du côté

palestinien,dont au moins 62 femmes et enfants, et du côté israélien 2

morts du fait de tirs de roquettes.

"Ce ne sont que des chiffres temporaires", a-t-il

précisé.

"Cela montre que quelle que soit l'intention

d'éviter les victimes civiles, il est très difficile d'y parvenir dans un

environnement aussi densément peuplé que Gaza", a-t-il indiqué.

Selon Karen AbuZayd, la Haut Commissaire de l'Office

de secours et de travaux des Nations Unies pour les r éfugiés de

Palestine dans le Proche-Orient , le blocus antérieur à

l'opération militaire israélienne avait empêché tout stockage de

fournitures humanitaires sur place.

Elle estime que les destructions représentaient la

pire situation qu'elle ait jamais connue en huit ans sur place.

750.000réfugiés palestiniens dépendent directement de l'UNRWA pour leur

besoins en nourriture et près de 80% de la population palestinienne

dépend en partie de l'aide alimentaire distribuée par les agences

humanitaires.

Enfin, il ne reste plus qu'un jour et demi de

stock de carburant. La plus grave préoccupation est de savoir si

les hôpitaux pourront continuer à disposer d'électricité en

faisant fonctionner leurs générateurs, a expliqué Mme AbuZayd.

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